De l’Italie, avec rage: des grèves féministes en des temps incertains
Mots-clés :
violence économique, féminisme, mouvements sociaux, grève, transnationalismeRésumé
Dans cette contribution, je m’interroge sur la signification du Paro Internacional de Mujeres (grève internationale des femmes) pour le féminisme italien contemporain. Je m’inspire de ma recherche autoethnographique au sein du mouvement féministe Non Una di Meno (Pas une de moins) pour examiner la façon dont l’organisation de la grève du 8 mars 2017 a contribué à la mise au point des stratégies de théorisation et de mobilisation du mouvement. Dans cet article, j’explique la façon dont la connectivité numérique a joué un rôle central pour faciliter l’expression de solidarité et les processus d’échange et de « contamination » (Salvatori, 2021) entre les mouvements au-delà des frontières. Je décris la façon dont le partage de ressources, de slogans, de mots-clics et de chants centrés sur des revendications semblables a contribué à l’élaboration d’un sujet politique transnational. Par l’entremise de la grève, les féministes ont analysé et dénoncé la façon dont les violences économiques et patriarcales se déroulent dans le contexte de l’Italie, tout en mettant en évidence le caractère systémique et commun de ces contraintes au sein des sociétés néo-libérales de manière plus générale.
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