Family Matters: Immigrant Women’s Activism in Ontario and British Columbia, 1960s -1980s
Mots-clés :
immigrant women, family, feminism, motherhoodRésumé
Cet article s’appuie sur des entrevues d’histoire orale pour explorer les façons dont différentes attitudes à l’égard de la famille et de la maternité pouvaient créer des tensions considérables entre les féministes traditionnelles et les femmes immigrantes activistes en Ontario et en Colombie-Britannique entre les années 1960 et 1980. L’attachement des femmes immigrantes aux valeurs familiales ne les a pas empêchées d’aller travailler pour aider à nourrir leur famille et de se prévaloir des garderies et des refuges pour femmes battues, avantages gagnés de haute lutte par le mouvement féministe. Toutefois, ces femmes ont exigé d’avoir accès à la formation professionnelle, aux cours d’anglais, aux garderies et aux refuges pour femmes battues à leur façon, de manière à minimiser le racisme qu’elles rencontraient, à honorer leurs valeurs religieuses et culturelles et à respecter le fait que la famille hétérosexuelle restait une ressource importante pour la majorité des immigrantes.
Les immigrantes militantes étaient moins susceptibles d’accepter une analyse purement sexospécifique que les féministes traditionnelles. Elles cherchaient souvent à travailler avec les hommes dans leur propre communauté, même dans le domaine de la violence contre les femmes. Et les questions de violence et de droits génésiques ne peuvent souvent pas être comprises uniquement à l’intérieur des frontières du Canada. Pour les femmes immigrantes, la violence à l’égard des femmes était souvent analysée en liaison avec la violence politique dans leur pays d’origine, tandis que leurs exigences en faveur de la pleine réalisation de leurs droits génésiques s’appuyaient sur des expériences de coercition tant au Canada que dans d’autres pays.
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