The Impossibility of a Future in the Absence of a Past: Drifting in the In-Between

Auteurs-es

  • Sonja Boon Memorial University
  • Kate Lahey University of Toronto

Mots-clés :

drift, intimacy, decoloniality, kinning, refusal

Résumé

Dans cet article rédigé en collaboration, nous entrons en dialogue entre les travaux de Billy-Ray Belcourt, Leanne Betasamosake Simpson, Dionne Brand et M. NourbeSe Philip en vue d’examiner le concept de dérive. En nous appuyant sur la notion de dérive à la fois comme métaphore et comme méthodologie, nous affirmons que la dérive n’est pas futile ou passive, comme le suggèrent les définitions du dictionnaire; plutôt, comme une forme de refus, tel que suggéré par les travaux d’Eve Tuck et de K. Wayne Yang (2014a, 2014b), elle peut être comprise comme une résistance aux gestes colonisateurs de capture et de confinement. Avec sa mobilité inhérente, la dérive se délecte d’assemblages accidentels et de juxtapositions volatiles qui révèlent l’artifice des mondes que nous habitons actuellement, rendant possible par là même la création de nouveaux mondes. De cette manière, nous suggérons que la dérive est nécessairement une forme de décolonisation, en ce sens qu’elle repose sur des façons différentes d’interagir entre les humains, les non-humains et les plus-qu’humains. En travaillant sur les thèmes de l’intimité, de l’amour, des origines, de la saleté et sur des comptes rendus, nous affirmons que la dérive peut être lue de manière plus productive comme un mode d’action directe pour établir des liens et pour créer et réfléchir ensemble.

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Bibliographies de l'auteur-e

Sonja Boon, Memorial University

Sonja Boon is Professor of Gender Studies, Memorial University, St. John’s, Newfoundland and Labrador. An award-winning researcher, writer, and teacher, Sonja is interested in bodies, stories, identities, and theories, and has published on a variety of topics, from considerations of gender, class, embodiment, identity and citizenship in eighteenth-century medical letters, to breastfeeding selfies and virtual activism, vulnerability as longing in the writing of Hélène Cixous, auto/ethnography and the embodiment of maternal grief, and craftivism in the feminist classroom, among others. She is the author of two recent books: a critical memoir, What the Oceans Remember: Searching for Belonging and Home (WLU Press, 2019), and a collaborative book, Autoethnography and Feminist Theory at the Water’s Edge: Unsettled Islands (with Lesley Butler and Daze Jefferies, Palgrave, 2018).

Kate Lahey, University of Toronto

Kate Lahey is a PhD student at the Women & Gender Studies Institute, University of Toronto. Kate’s research focuses on intergenerational trauma, sexual violence, memory, secrets and material culture in outport Newfoundland. Her research explores how intergenerational trauma reverberates through our memories, dreams, bodies and family relations as paradoxical legacies of both silence and deep psychic knowing. Kate is a Newfoundlander, front woman of the band Weary, arts writer, board member of Girls Rock NL, and co-director of St. John’s Womxn in Music.

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Publié-e

2019-11-07

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